Ancient City - Meuang Boran

Meuang Boran ou les splendeurs du Siam

 

Ancient City, comme on l'appelle en anglais, fait partie de ces sites que l'on peut légitimement sous-estimer en pensant que les monuments qui le constituent ne sont que des reproductions artificielles et sans âme. Mais tous ceux qui font l'effort d'aller se rendre compte par eux-mêmes en reviennent enchantés, avec l'envie de partager leurs émotions, car une fois sur place, on va de bonnes surprises en découvertes fabuleuses.


Il s'agit d'une vitrine somptueuse [et... bucolique, puisque en plein air] des trésors architecturaux du prodigieux et étonnant (amazing!) royaume de Siam. Temples étincelants, sanctuaires antiques, palais imposants et glorieux, annexes élégantes, décors intérieurs sublimes, augustes maisons traditionnelles, marchés authentiques (sur l'eau ou sur terre), musées fastueux, pavillons admirables et gracieux, statuaires magnifiques dans leur écrin de verdure et de cascades, jardins et arrangements floraux, paysages agrestes et rupestres, jonques et chalands, biches et paons… Un grand voyage dans le temps et dans l'espace.

Il y a 116 monuments répertoriés (d'autres sont encore en construction), étalés sur près de 130 hectares et répartis en secteurs géographiques correspondant aux régions de la Thaïlande (car l'ensemble représente la carte du pays): le Sud, le Centre, l'Est, le Nord-est, le Nord, et une zone dite 'créative' présentant des exemples concrets de la pensée et des croyances ayant influencé la culture siamoise, tels que, entre autres, le pavillon 'Dhosachat' (illustrant les dix réincarnations du Bouddha), la balançoire géante (Sao Ching Cha, support d'un rituel hindou célébrant la création du monde), les barges royales et le Mont Sumeru (sorte d'Olympe, considéré comme l'axe du monde par les hindous et les bouddhistes).

Malgré tout, on ne peut pas dire que ce 'parc à thème' soit victime de son succès car il n'y a pas grand monde en général. C'est à la fois dommage et tant mieux car cela vous permet de 'naviguer' en toute liberté. Chaque escale peut prendre plus ou moins de temps selon vos affinités et vos envies de bien observer. La 'copie' du fameux temple de Prea Vihar, objet de la dispute territoriale entre la Thaïlande le Cambodge, situé sur un promontoire d'où l'on a une vue magnifique sur tout le domaine, est un lieu de passage obligé. Tous les sites sont parfaitement restitués, échelle minimum aux deux tiers, voire grandeur nature.

Le fameux Sanphet Prasat (palais) d'Ayutthaya qui fut détruit, brûlé et rasé par les Birmans en 1767 a été reconstitué d'après les documents de l'époque. Certaines répliques de monuments célèbres sont en meilleur état que leurs originaux plus ou moins laissés à l'abandon faute de moyens. D'ailleurs, environ un tiers des bâtiments érigés à Ancient City, menaçant de s'écrouler sur leur lieu de construction, furent rachetés, démontés, transportés et solidement réassemblés. Meuang Boran garde donc intact l'héritage architectural et culturel du peuple siamois, et au-delà, préserve de l'oubli moult facettes du génie humain.

Autre énorme avantage de ce 'regroupement', cela vous évite des trajets inutiles, avec un gain de temps considérable, sans compter les économies: par exemple, fort peu de téméraires vont se risquer à visiter le sanctuaire de Phanon Rung, un 'mini' Angkor Vat perdu dans la province de Buriram, alors qu'on peut l'admirer ici parmi d'autres chefs-d'œuvre…

Côté pratique, il y a plusieurs moyens de transport pour se déplacer à travers le domaine: en voiture (la vôtre, avec péage), en tramway (guide anglophone compris, et supplément bien sûr), mais l'idéal reste le bon vieux vélocipède fourni par la maison (ainsi que l'itinéraire balisé, sur papier glacé), beaucoup moins dispendieux, prestement réglé sur votre morphologie et qui vous permet d'aller, quasi aériennement, comme en apesanteur, glissant dans le silence duveteux du gazouillis des oiseaux, entre monts et merveilles, d'étapes en bivouacs, car vous pouvez aussi vous sustenter (vous régaler!) dans un des restaurants sur pilotis du marché flottant (pour quelques dizaines de bahts par personne). En cas de crevaison [de] pneumatique ou de problème mécanique du bicycle, des postes d'échange standard jalonnent le circuit. Tout est prévu, même le ravitaillement en eau fraîche.

[crédit photo: Daniel Sztanke]

[crédit photo: Daniel Sztanke]

Il est aussi possible de louer une voiturette électrique 'familiale'

La visite du marché est passionnante: toute une gamme de l'artisanat traditionnel y est savamment présentée. Le personnel porte des vêtements 'typiques, à l'ancienne', les articles proposés le sont à un prix… plancher. C'est là où l'on se rend compte que le but de ce projet mirifique n'est nullement commercial mais carrément philanthropique. Une démarche aussi belle que rare et que l'on saisit mieux si l'on se penche sur la biographie du maître d'œuvre à l'origine de cette entreprise pour le moins hors du commun, connu sous le nom de Khun Lek Viriyaphant (1914-2000), célèbre aussi pour avoir conçu le musée Erawan (Samut Prakan) et le Sanctuaire de la Vérité (au nord de Pattaya).

Ses débuts dans la vie active (années 40) furent ceux d'un homme d'affaire avisé, secondé par son épouse, important et distribuant des équipements haut-de-gamme comme des réfrigérateurs et des postes de radio Telefunken. Il fut aussi le concessionnaire officiel (pour l'Asie du Sud-est) de tous les types de véhicules Mercedes-Benz, militaires et civils, finissant par se spécialiser dans les berlines de luxe (qui sont encore aujourd'hui le symbole éclatant (arrogant ?) de la réussite sociale en Thaïlande (posséder une 'Bent', c'est top!).

Mais au lieu de réinvestir ses milliards dans des hôtels 5 étoiles, des condominiums ou des galeries marchandes, il réalisa ses rêves de jeunesse qui étaient de magnifier le patrimoine historique, religieux, artistique et culturel de sa patrie. S'entourant d'experts du Musée National (Bangkok), il entreprit la construction de Meuang Boran en 1963. Le 'parc' fut inauguré par le roi (Rama IX) lui-même en 1972 (à l'occasion de la visite officielle de la reine Elisabeth II et du Duc d'Edimbourg). Les fondations du Sanctuaire de la Vérité datent de 1981 et en 1994, on vit se dresser la colossale statue (en bronze) d'Erawan (l'éléphant à trois têtes, monture d'Indra, le roi des dieux hindous) prévue pour abriter une collection d'objets sacrés sur trois niveaux (symbolisant l'Enfer, la Terre et le Ciel). Khun Lek a quitté ce monde le 17 novembre 2000 mais son 'sacerdoce' l'a définitivement ancré dans la mémoire collective du peuple thaïlandais, son esprit rayonnant chaleureusement au-delà des frontières.

Raymond Vergé (texte et photos - sauf quand précisé)

Meuang Boran/Ancient City 
296/1 Sukhumvit Road (Km. 33) 

Bangpoomai, Samut Prakan 10280
Tél. : 02-709-1644-8
Fax: 02-323-4055

info@ancientsiam.com
www.ancientcity.com

 

Itinéraire d’accès => Bangkok - Samut Prakan
1. En voiture ou en taxi:

Prendre la voie exprès jusqu’à la sortie ‘Samrong-Samut Prakan’. Tourner au croisement ‘Samut Prakan’. Prendre à gauche et suivre la vieille Sukhumvit Road (vers Bangpoo) jusqu'à ce que vous arriviez au km 33. Ancient City/Meuang Boran est sur la gauche.
2. En bus:

Prendre le bus climatisé nº511 (Pinklao-Paknam) jusqu’au terminus. À partir de là, prendre le minibus 36. Il passe devant l'entrée d’Ancient City Meuang Boran.

 

Horaires d'ouverture: tous les jours de 8h à 17h – Durées moyennes de la visite: 4 heures en vélo, 2 heures en voiture. Pédestrement: la journée…

 

Bureau de renseignements à Bangkok: 
78/1 Democracy Monument Circle, Ratchadamnoen avenue. 
Tél: 02-224-1057 - 02-226-1936

Tarifs  actuels:

 

Étrangers, individuels
Adultes: 400 bahts
Enfants: 200 bahts (de 4 à 12 ans)

Thaïlandais, individuels
Adultes: 250 bahts
Enfants: 125 bahts (de 4 à 12 ans) 

Véhicules/Minibus: 300 bahts
Bicyclette: 50 bahts

 

Renseignements sur place, au comptoir des billets d'entrée, notamment pour les prix de groupes (tramway avec guide anglophone/siamophone).

#######################

MAHA THAT, DE NAKHON SI THAMMARAT 
(Nakhon Si Thammarat, littéralement: ville-chef lieu spirituel et religieux). Les 'Wat Maha That' sont un peu l'équivalent des cathédrales, étant donné qu'ils ont un statut royal et sont supposés contenir une relique du Bouddha ou de l'un des ses disciples éclairés.
Ce 'stoûpa' (monument reliquaire bouddhique en forme de cloche et posé sur un soubassement carré, réplique fidèle à échelle réduite, basée sur des documents archéologiques) est un exemple frappant la virtuosité architecturale des peuples du Sud. Construit sous le règne de Sri Thammasokarat en 555 de notre ère, inspiré par l'école d'art cinghalaise (Ceylan, Shri Lanka) de l'époque, il est devenu l'emblème prestigieux du rayonnement de cette ville méridionale.

 

MAHA THAT CHAIYA, SURAT THANI
C'est l'un des monastères les plus importants du sud du pays. Sa structure est similaire à celle du 'Chandi Pawana Chedi' de Java (Indonésie).

 

OLD MARKET TOWN (Le vieux marché) 
Maisons traditionnelles, récupérées du quartier Yannawa de Bangkok, ressuscitant l'atmosphère des marchés du temps jadis. Le personnel (vendeuses et techniciens de surface/agent de la voierie) portent des vêtements traditionnels et arborent le sourire de rigueur. Les articles proposés à la vente sont tous authentiques et fort peu dispendieux.

 

TIGER KING PALACE, PHETCHABURI (160 km au sud de Bangkok)
Grande salle dédiée à l'enseignement des textes sacrés, jouxtant initialement le grand palais d'Ayutthaya. Elle fut démontée et réassemblée au Wat (temple) Yai Suwannaram de Phetchaburi. Cette réplique à échelle réduite sert de musée exposant du mobilier récupéré dans différents monastères.

 

 

VOIR ARTICLE DÉTAILLÉ: Naklua: Le Sanctuaire de la Vérité

 

The Scripture Repository and Bell Tower
LE PAVILLON DES MANUSCRITS ET LE CLOCHER

Construit sur pilotis au dessus d'un bassin, ce pavillon protégeait les manuscrits (en feuilles de palmes) des fourmis et des termites. Conçu dans le style de la période dite «Ayutthaya» (1350-1767), il vient du [temple] Wat Yai, Bang Khonthi, province de Samut Songkhram. Les fresques extérieures, «a tempera» (à la détrempe, i.e. peinture à la colle), aux enluminures dorées, retracent les épisodes de la vie du Bouddha. Le clocher que l'on aperçoit derrière (lui aussi sur pilotis) et qui servait à ponctuer les heures, provient du même monastère.

 

MAHA THAT, DE RATCHABURI (A l'est de Bangkok,
capitale d'une province limitrophe de la Birmanie) 

Stoûpa construit durant la période dite de Lob Puri (du XIème au XIIIème siècle), représentatif du bouddhisme 'Mahayana' (grand véhicule).

 

DVARAVATI HOUSE - LA MAISON DE STYLE DVARAVATI
Maison de style Dvâravatî, florissant du VIe au XIe siècle dans le centre et le nord-est de la Thaïlande, un royaume constitué de populations 'môn', premier peuple à majorité bouddhique de la péninsule indochinoise, converti par des missionnaires indiens. On retrouve donc aussi chez lui des éléments de religion brahmanique.
C'est un groupe de huit bâtisses groupées autour d'un atrium (cour intérieure), avec des toits à pignons comme il s'en construisait dans la province de Kalasin (recouvrant la Thaïlande centrale et une petite partie du Nord-est) à la période Dvaravati (allant du VIe au XIIIe siècle).

 

The Buddha image of Dvaravati period

STATUE DU BOUDDHA DE L'ÉPOQUE DVARAVATI
La ville de Nakhon Chaisi, qui connut son apogée entre les XIIème et XVIème siècles, était la ville principale du royaume de Dvaravati et participa au rayonnement de l'art de cette période. Une de ses caractéristiques principales est la représentation du Bouddha assis, dans l'attitude de l'enseignement, les pieds reposant sur le sol.

 

The great battle of Yuthahathi

LA CÉLÈBRE BATAILLE DES ÉLÉPHANTS
En 1592, à Nong Sarai (province de Suphan Buri), à une centaine de kilomètres au nord-ouest de l'actuelle Bangkok, le roi Naresuan gagna la bataille décisive contre les Birmans et libéra son pays de l'envahisseur. Il fait partie des grands héros de l'histoire du Siam.

 

KROM PHRA RATCHAWANG BOWORN
Palais datant de la fin de la période Ayutthaya (XVIIIème siècle). Le 'résidant', général en chef des armées, était, après le roi, le personnage le plus puissant du royaume.

 

Three Pagoda Pass, Kanchanaburi

LE COL DES TROIS PAGODES, PROVINCE DE KANCHANABURI
C'est un poste frontière entre le Siam et la Birmanie, à Tavoy. Il doit son nom aux trois pagodes dont l'une est en deçà et les deux autres au-delà de la limite territoriale. Elles datent de la période d'Ayutthaya.

 

PRANG MAFUANG, (province de) CHAI NAT
Élevée à 160 km au nord-ouest de Bangkok, cette tour a la forme d'une 'carambole' (fruit sphérique et orangé du carambolier, averrou carambolia), d'où son nom : ma-fuang ('ma' étant un préfixe générique pour les fruits, en thaï).

 

ENTRÉE DU MARCHÉ FLOTTANT - PAVILLON PRINCIPAL


 


 

FLOATING MARKET (Marché flottant)
Dans le Siam traditionnel, les rivières et les canaux constituaient un système de communication très important, générateur de prospérité et d'intégration sociale grâce auquel les différentes races, classes ou castes avaient une interaction naturelle et vivaient en harmonie. Quel plus beau symbole de connexions humaines que les ponts et passerelles réunissant la communauté dans sa diversité.


 

 

 

 


WAT CHONG KHAM, (province de) LAMPANG
Selon la tradition des peuples Shan ou Tai Yai occupant le Nord du pays, la plupart des temples de la région s'appellent 'Chong Kham' (littéralement 'textes choisis'). La salle commune dédiée aux rituels et les cellules des moines faisaient partie du même bâtiment. Il en reste très peu de nos jours. Celui-ci est l'original (acquis par le domaine de Meuang Boran/Ancient City) qui se trouvait à Ngao (province de Lampang) au nord du pays, à une centaine de km au sud-est de Chiang Mai.

 

The Wihan at Sat-Moeng, Chiang Mai

LE MONASTÈRE DE SAT-MOENG, PROVINCE DE CHIANG MAI
Ce 'wihan' (salle de séminaires) est très représentatif du style traditionnel des bâtiments religieux du nord. Il abrite une statue du Bouddha nichée dans un petit oratoire en brique, plâtre et stuc, et était considéré comme un lieu sacro-saint.

 

CHEDI CHAM THEWI LAMPHUN

(Un 'chedi' est un monument en 'terre-plein') 
ce monument fut construit durant la période dite d'Haripunchaya. C'est une tour carrée constituée de cinq cubes de tailles différentes dont le plus grand est à la base. Les statues sont de styles variés provenant pour la plupart des époques Dvaravati et U-Thong, datant des XIVe et XVe siècles.

 

CHEDI CHET YOD CHIANG MAI
Ce 'chedi' est situé dans le temple Photaram Mahawihan de ChiangMai, dont la pièce principale est une grande salle rectangulaire. Le toit est orné de cinq tours carrées dans le style du temple de Bodh Gaya en Inde (lieu de l'illumination du Bouddha). Deux autres 'chedi' de forme circulaire s'élèvent sur un piédestal décoré de stuc. Ce monument fut construit à l'époque du roi de Lan-na, Tolokarat, en 1455.

 

 

 

 

 

[crédit photo: Daniel Sztanke]

WIHAN WAT CHIANG KHONG, (province de) CHIANG RAI
Par le passé, dans les temples des royaumes de Sukhothaï et de Lan-na (i.e. million de rizières), la salle accueillant les fidèles venus accomplir leurs rites et rendre leurs hommages avait plus d'importance que le hall des ordinations, réservé aux moines. L'ensemble était exclusivement fait de bois, et les colonnes, les tuiles et les lattes étaient fixées par des tenons et mortaises, sans aucun clou de métal, preuve de l'expertise des artisans siamois.

 

WATER HALL - PAVILLON SUR L'EAU
Il s'agit d'une salle d'ordination sur pilotis. L'eau entourant l'édifice marque la frontière visible entre le sacré et le monde profane (symbolique récurrente dans l'idéologie bouddhique). Ce concept (appelé 'kalyani', i.e. générateur de prospérité) fut 'importé' par des moines missionnaires venus de Ceylan en terre de Siam aux XIIème et XIIIème siècles. Il en reste très peu d'exemplaires dans la Thaïlande moderne.

 

PHRA THAT TCHOM KITTI, (province de) CHIANG RAI
Élevé au sommet de la colline 'Tchom Kitti' (i.e. bonne renommée), au nord du pays (district de wiang, Chiang Saen), ce stoûpa est supposé contenir des reliques du Bouddha. Selon les archives de Chiang saen, en l'an 940, le prince Phra Maha Thera Phutakosacharn s'en vint à Ceylan où il obtint seize fragments osseux (de petites et grandes tailles) du crâne du Bouddha. A son retour, il les offrit au roi de Chiang Saen qui les partagea entre les membres de sa famille. Lui-même remit sa propre part dans le stoûpa de Tchom Kitti.

 

 

 

THAI JUNK (Jonque siamoise) 
Aux XVIIIème et XIXème siècle, Ayutthaya et Krungthep (Bangkok) devaient leur importance stratégique à leur implantation sur les rives du fleuve (Chao Phraya) et prospéraient en tant que ports de commerce où les sites de construction navale florissaient, permettant l'envoi de marchandises à l'étranger. On trouvait à l'époque de nombreuses jonques de ce type amarrées le long des berges, de l'estuaire de Samut Prakan jusqu'à Bangkok. Elles ont graduellement disparu il y a une cinquantaine d'années.

 

SALA RAMAYANA (Les pavillons dits du 'Ramayana') 
Les lieux publics tels que les temples et pavillons font partie de la tradition siamoise. Utilisés dans le cadre de cérémonies ou pour différentes activités socioculturelles, ils reflétaient la prospérité de la commune et la générosité des fidèles donateurs. Ces cinq pavillons ont été aménagés sur un plan d'eau et furent ainsi nommés en raison des fresques intérieures illustrant la saga du Ramayana (épopée hindoue, Ramakhien, en thaï).

 

WIHAN WAT PHUMIN, (province de) NAN
Selon les archives de la ville de Nan (au nord du pays), ce temple, cruciforme et de plain-pied, fut élevé en 1776. Il abrite quatre statues du Bouddha, entièrement dorées à la feuille, faisant face aux quatre points cardinaux, dans l'attitude [méditative] de la 'prise à témoin de la terre' alors qu'il est assailli par le démon Mara venu le tenter et l'écarter de son chemin vers l'Éveil. Les murs intérieurs sont décorés de fresques relatant des épisodes de la vie du Bouddha (Sakyamuni).  

 

 

 

 

HO KHAM, LAMPANG
Résidence officielle du gouverneur de la province de Lampang (au nord du pays), datant du début de la période Rattanakosin (fin XVIIIème). Bâtiment de bois reposant sur des troncs d'arbre, le tout assemblé par des mortaises et tenons, sans un seul clou métallique. Il sert actuellement de musée exposant des meubles et objets d'art.

 

 

 

 

WAT MAHA THAT, SUKHOTHAI
Ce temple est composé de onze grandes salles de prières et abrite des statues du Bouddha dans différentes attitudes et représentant les styles de Sukhothaï (i.e. aube de la félicité), Si Satchanalai (i.e. siège de la Vérité) et Khamphaeng Phet (i.e. la muraille de diamants).

 

PHRA THAT PHANOM, NAKHON PHANOM
Ce stoûpa est vénéré par les Siamois et les Laotiens depuis des siècles. Il est censé contenir le sternum du Bouddha.

 

PRASAT HIN NONG KU, (province de) ROI ET
Cette tour de latérite (roche jaspée d'un beau ton rouge de brique, provenant de la décomposition de pierres très diverses) est basée sur une plateforme rectangulaire. Elle fut élevée par les 'autochtones' au XIIIème ou XIVème siècle. Cette réplique est à l'échelle originale.

 

PHRA CHEDI SRI SONG RAK, (province de) LOEI
Situé au bord de la rivière Mun. Construit sous le règne du roi Maha Chakraphat d'Ayutthaya pour célébrer/commémorer son alliance avec le roi du Laos, Chaiya Chettra, et marquer la frontière entre les deux royaumes. Le style est typique du Nord-est. L'épouse de Maha Chakraphat n'était autre que la légendaire Si Suriyothai qui mourut au combat dans une bataille décisive contre les Birmans (1548) en sauvant la vie de son royal mari.

 

LANG CHANG REPOSITORY AND WIHAN
Librairie préservant les manuscrits et ouvrages sacrés du bouddhisme siamois. Bâtiment tout en bois dans le pur style dit 'Lan Chang' (ancien nom du Laos, signifiant 'million d'éléphants'), typique du nord-est du pays (du XIVème au XVIIIème siècle).

 

CHURNING OF THE OCEAN (Barattage de l'océan de lait) 
Au royaume d'Angkor, les "concepteurs" et les artistes du XIIème siècle semblent avoir beaucoup aimé cette histoire d'entente cordiale entre les ennemis de toujours, les dieux (deva-s) et les démons ou anti-dieux (asura-s), qui durent temporairement s'allier pour extraire ensemble le nectar de l'océan cosmique et primordial.

Selon les différentes versions recensées et leurs inévitables variantes, les deva-s et les asura-s se disputaient avec acharnement l'hégémonie universelle. Sur le point de perdre la partie, les dieux, qui étaient alors mortels, appelèrent Vishnou-le-protecteur (l'un des dieux majeurs de l'hindouisme) à la rescousse. Celui-ci leur conseilla finement de prétendre l'union sacrée avec les démons, afin de pouvoir soulever le mont Mandhar/Sumeru (l'Olympe des hindous) et de l'utiliser comme un pivot pour baratter l'océan, au fond duquel était caché L'Amrita, l'élixir qui rendait invincible et immortel. Ils entreprirent donc de faire tourner cet axe sur lui-même en utilisant le serpent mythique Vasouki, désigné volontaire pour servir de corde.
La trêve entre les deva-s et les asura-s fut vite rompue et ils se mirent à lutter pour s'approprier la précieuse liqueur. Vishnou, encore lui, trouva la parade: il prit la forme de Mohini, une «Mata-Hari» aux charmes irrésistibles, afin de distraire les asura-s, pendant que les deva-s burent le nectar, devinrent immortels et renvoyèrent les démons vers les entrailles de la terre.

 

 

PHIMAI SANCTUARY, (province de) NAKHON RATCHASIMA
C'est le plus grand sanctuaire bouddhique en Thaïlande. La tour centrale est faite de calcaire et de grès.  

 

PRASAT SIKHORAPHUM, (province de) SURIN
C'est un groupe de cinq tours (datant du XIème siècle) dressées sur une plateforme commune. Ce fut initialement un sanctuaire hindou plus tard transformé en stoûpa bouddhique.

 

DVARAVATI WIHAN - LE MONASTÈRE DVARAVATI
Ruines d'un temple de style Dvâravatî dont l'influence architecturale perdura pendant des siècles, avec au premier plan un 'Bouddha' debout, dans l'attitude de l'apaisement. Wihan vient du sanskrit 'vihar' évoquant un lieu de promenade, une sorte de récréation pour les moines.
Le royaume de Dvaravati fut longtemps considéré comme le centre du bouddhisme Hinayana (Petit véhicule) et a influencé la région du Nord-est pendant plus d'un millénaire.

 

ANCIENT THEATRICAL PAVILION (Chapiteau de théâtre) 
La splendeur de la cour d'Ayutthaya se révélait dans les jardins royaux décorés de paysages et de chutes d'eau, de fontaines et de petites formations rocheuses. Durant certaines périodes auspicieuses ou festives, ce théâtre recevait des commandes royales qui plus tard devinrent le style même du spectacle de cour, appelé 'lakhon nai'. De nombreuses histoires des vies passées du Bouddha et des classiques du théâtre occidental furent adaptées pour le plaisir de la cour. Ce pavillon a été spécialement conçu et construit pour ces représentations.

 


 

 

Sanphet Prasat Throne Hall, Ayutthaya

LE PALAIS DU TRÔNE, AYUTTHAYA
Bâtiment principal du début de la période dite d'Ayutthaya, son style architectural se démarque nettement de l'influence khmère et de Sukhothai. Il servit pour les cérémonies royales,  telles que le couronnement, et de salle d'audience pour recevoir les ambassadeurs venus remettre leur lettre de créance, à l'époque du roi Naraï (le Grand). Lors du sac de la ville par les Birmans, en 1767, il fut complètement rasé et il n'en reste aujourd'hui que les fondations. Cette réplique fut construite d'après les sources archéologiques fournies par les historiens thaïlandais et étrangers. Le 11 février 1972, Sa Majesté Rama IX (le roi actuel, Bhumibol Aduliyadej, prononcé Phoumiphon Aduliyadet) y reçu la reine Elisabeth II et le Prince Consort, marquant l'inauguration officielle du domaine de Meuang Boran/Ancient City.

 

 


Footprint Buddha, Saraburi

EMPREINTE DU PIED DU BOUDDHA A SARABURI
Un des sites les plus sacrés de Thaïlande, lieu de pèlerinage important, dont le style architectural remonte à la période Ayutthaya. Le 'mondop' (du sanskrit 'mandapa', pavillon de méditation) abrite le moulage stylisé du pied du Bouddha, symbole devant lequel les fidèles se prosternent.

 

The Chom Thong Palace Hall, Ayutthaya

LE HALL DU PALAIS CHONG THONG, AYUTTHAYA
Il se trouvait sur le domaine du [temple] Wat Phra Sri Sanphet (Ayutthaya) et a probablement servi de réceptacle pour les livres sacrés.


 

Rattanakosin Dwelling

RÉSIDENCE DE STYLE RATTANAKOSIN
Époque de Chulalongkorn ou Rama V, qui régna de 1868 à 1910 et aimait à se déguiser en homme du peuple pour évoluer incognito parmi ses sujets et ainsi les observer au quotidien.  

 

SHRINE HOUSING THE CITY PILLAR

Lak Meuang, le 'pilier/fondement' de la ville
De même que les 'maisons des esprits', cette chapelle abritant le 'Lak Meuang' reflète les croyances des villageois et citadins qui y voient un gage de protection, de stabilité et de prospérité. Cette tradition fut initiée par le roi Rama 1er (précisément le 21 avril 1782) lorsqu'il transféra sa capitale de Thonburi à Krungthep (Bangkok).

 

 

The Dusit Maha Prasat Palace

LE GRAND PALAIS, BANGKOK
De structure cruciforme, avec des toitures élevées, il fut construit sous le règne de Rama 1er en 1806 pour servir de salle d'audiences, de cérémonies royales et mener les affaires d'État. Il est le seul exemple restant [debout] du palais traditionnel siamois. Entre les fenêtres, les œuvres en laque dorée relatent la succession annuelle de cérémonies tenues sous le règne de Rama V et reflètent les traditions gouvernementales, religieuses, militaires et diplomatiques de cette époque.

 

AUDIENCE HALL THON BURI

Salon des audiences publiques
le salon public des audiences royales, qui fut celui du roi Taksin, est devenu le musée de la Marine royale. C'est un bâtiment de plain-pied constitué de trois ailes surmontées d'un toit à plusieurs niveaux. Les murs de la chambre du roi sont recouverts de fresques relatant la chute d'Ayutthaya en 1767 et l'établissement de Thon Buri comme nouvelle capitale du pays. Ces événements historiques sont toujours présents dans l'inconscient collectif du peuple thaïlandais.

 

 


Prasat Phra Wihan (Prea Vihear), province de Si Saket
Datant du règne de Suriyavarman 1er (aux alentours de l'an 1038 après J.-C.), et dédié à Shiva (… la guerre, et Vishnou… la paix !), ce complexe religieux se trouve au sommet de la colline Phra Wihan (altitude: 525 m), sur la face sud de la chaîne Phanom Dong Rak, dans la Province de Si Saket, à la frontière kampucheo-siamoise. Il est, depuis plus d'un siècle, l'objet d'un litige territorial entre le Cambodge et la Thaïlande.

[crédit photo: Daniel Sztanke]

A Meuang Boran, la colline fait 54 m de hauteur et 66 m de largeur, en pente verticale, et c'est donc un belvédère idéal pour contempler, admirer et embrasser l'ensemble du domaine.


PHANOM RUNG SANCTUARY, BURIRAM PROVINCE
Initialement temple shivaïte construit entre le IXème et le XIème siècle sur le cratère d'un volcan éteint, puis transformé en monastère bouddhiste (Mahayana) sous le règne de Jayavarman VII (1181-1200).

 

 Paon, dans l'œil!

[crédit photo: Daniel Sztanke]

La sieste est comprise pour le... dormeur Duval

 

Détails de la décoration du temple de
l'Empreinte du pied du Bouddha à Saraburi

 

 

 

[Ci-dessous]: Vue vers l'extérieur du temple de
l'Empreinte du pied du Bouddha à Saraburi

[Ci-dessous]: Maha-Pari-Nirvana au pied de la colline de Phrea Vihar



25/02/2012
7 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 40 autres membres