COQUETÈLE DU 12 JANVIER 2010 [PATTAYA]

 

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Hôtel Pullman Pattaya Aisawan

445/3 Moo 5 Wong Amart Beach,

Pattaya-Naklua Road, Soi 16,

20150 PATTAYA, THAILANDE

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OFFERT PAR L'AMBASSADE DE FRANCE


 

 Discours "spontanément improvisé" (sic)
de M. Gildas Le Lidec,
ambassadeur de France à Bangkok

 

Chers amis, bonsoir!

Cela fait exactement un mois et demi que j'ai rejoint mon poste d'ambassadeur en Thaïlande. Il y a quatre jours à peine, j'ai présenté mes lettres de créance au prince héritier, puisque ce n'est plus le Roi lui-même qui les reçoit.

Et j'ai tenu absolument à ce que ma première sortie hors de Bangkok soit pour Pattaya, parce que c'est ici que la communauté française est la plus importante: vous êtes près de 2000 compatriotes à y vivre en permanence.

J'ai une pensée amicale pour tous les autres Français résidents qui ne sont pas avec nous ce soir. Il est évident, pour moi, que le rôle d'un ambassadeur est non seulement de faire avancer les relations bilatérales entre deux pays mais aussi de s'occuper, de protéger, d'aider et de promouvoir la communauté française qui est l'élément moteur de cette relation binationale.


Les rapports entre États ne se font pas uniquement par la diplomatie, par l'échange de télégrammes ou de dépêches, cela passe aussi et surtout par la vie de tous les jours, par les efforts quotidiens faits par nos concitoyens (parfois dans des conditions difficiles).


[Francis Duffau et Marc Vacheron - Club Ensemble]

J'irai même jusqu'à dire que c'est «la chair autour de l'os» (la vraie substance humaine) et c'est cela qui fortifie vraiment une relation diplomatique saine et durable.

[Jean-Paul Zink/ex-Bonjour et Alain de La Boulange]

Cela veut dire qu'il faut bien sûr à cette communauté française toutes les conditions nécessaires à un séjour d'abord sécurisé, et où nos concitoyens pourront bénéficier des services qui peuvent leur être offerts, et je pense à l'une des premières de ces conditions: la scolarisation de leurs enfants.


[avec Jean-Jacques Sutra, de l'EFCR]

 C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je suis ici. Je sais que vous avez eu ces derniers mois des problèmes entre écoles (heureusement résolus depuis). Je tenais à me pencher personnellement et directement sur la question pour renforcer encore le rapprochement des deux établissements.

[Sophie Renaud, Philippe Liège et Olivier Andretti - le 12-01-10]

Au passage, je voudrais aussi vous dire que je ne suis pas seul: je ne m'aventure jamais loin de ma tanière sans être entouré de gens qui peuvent m'aider.


[Philippe Liège - le 12-01-10]

Je suis donc accompagné par Philippe Liège, qui est le conseiller culturel, le COCAC dans notre jargon (COnseiller de Coopération et d'Action Culturelle),


[Christian Lalut, JJ Sutra, Florent Pelegrin et Sophie Renaud]

ainsi que Sophie Renaud qui est notre consule et que vous avez déjà rencontrée car elle vient régulièrement ici (elle a une grande affection pour les Français de Pattaya),

[Olivier Andretti et Marc Vacheron]

et Olivier Andretti qui est pour l'instant le Nº2 de la Mission économique mais qui va devenir, au 1er septembre prochain, le patron d'Ubifrance, c'est-à-dire l'antenne gouvernementale qui accueillera toutes les entreprises françaises venant s'installer en Thaïlande.

[Rudolf Hofer - à droite]

Et puis je n'ai pas besoin de vous présenter le consul honoraire d'Autriche, Rudolf Hofer, qui représente nos intérêts ici à Pattaya.


[Monique Duffau et Christiane Le Lidec]

Sans oublier (où avais-je la tête ?!) ma femme Christiane, qui m'a toujours accompagné partout depuis 38 ans, souvent dans des conditions qui n'étaient pas toujours aussi aisées et faciles que celles dont nous bénéficions ce soir.

 

 

Ce matin nous avons eu la chance et le privilège extraordinaire de pouvoir visiter l'usine Michelin (Laem Chabang, à 30km d'ici), ce qui nous a permis d'observer le rôle très important qu'une grande entreprise française pouvait jouer dans les relations entre deux pays, et de constater tout l'apport technologique qui pouvait être mis au crédit de la France.

Cet après-midi, nous avons visité l'École francophone de Pattaya 

demain matin, nous irons à l'École française de Chonburi-Rayong [EFCR].


Dans la foulée, nous rencontrerons le comité du Club Ensemble et nous allons nous entretenir demain également avec beaucoup d'entre vous pour voir un petit peu comment préparer l'avenir.

Ma femme me demande de préciser que, bien évidemment, nous avons vu également le maire de Pattaya, avec lequel nous avons eu un échange tout à fait chaleureux et intéressant et à qui j'ai rappelé toute la protection qu'il devait à nos concitoyens et à qui j'ai assuré du respect que nos concitoyens ont naturellement vis-à-vis des lois locales.

]

Voilà un petit peu l'objet de cette première prise de contact. Je sais que Bangkok est à la fois loin dans votre esprit mais pas trop éloigné sur le plan géographique.

Alors vous vous demandez parfois pourquoi les « gens » de Bangkok ne viennent pas vous voir plus souvent: sachez maintenant que pour nous, Pattaya est un endroit extrêmement important et nous y porterons une grande attention. Nous veillerons à ce que tous les problèmes puissent être résolus dans les meilleurs délais.


[A l'écoute...]

Bon, je vais arrêter là parce je ne suis pas un homme politique qui fait des promesses électorales, je ne suis qu'un fonctionnaire venu simplement pour vous écouter, car ce qui m'intéressait avant tout, c'est de connaître la réalité de Pattaya et de voir un petit peu comment les choses se déroulent.


[Vue de Pattaya, années 60]

Je dois vous avouer que je suis un peu ému car, avec ma femme, nous avions séjourné à Pattaya, il y a 31 ans. A l'époque, il fallait 4 heures à peu près pour faire le trajet de Bangkok. Vous vous en doutez, la ville était beaucoup moins développée qu'elle ne l'est aujourd'hui. Il y avait un hôtel dont j'ai oublié le nom, peut-être que quelques anciens d'entre vous pourront me le dire? Je me souviens, il y avait un bateau dans le jardin.

[L'ex-Nipa Lodge]

Ah oui (quelqu'un me le souffle), c'était le Nipa Lodge. Ce fut la première fois que nous avons mangé des crevettes flambées au Ricard et c'était absolument délicieux!


[Plage de Pattaya, années 60]

Et je voudrais ajouter une chose: nous avons (ma femme et moi) une petite connaissance de la zone puisque nous avons passé en tout 11 ans dans le Sud-Est asiatique: d'abord à Manille en tant que Nº2, à Hanoi [aussi] en tant que Nº2, et puis j'ai eu l'honneur de représenter la France au Cambodge de 1994 à 1998. Alors, la Thaïlande, Bangkok, Pattaya et d'autres endroits ont toujours été notre base arrière, à la fois pour le shopping, pour le resting et pour le fun.


[Daniel Sztanke - à droite... sur la photo]

Voilà, merci à tous d'être venus et puis ce que je vous propose, c'est que nous puissions ce soir passer autant de temps que possible à échanger et à dialoguer.


[crédit photo: Jean-Paul Zink]

Pour finir, je voudrais dire un mot particulier au Père Gorrissen, parce que je suis particulièrement touché de l'avoir aujourd'hui parmi nous, à 94 ans. Voilà une accointance que nous revoyons, ma femme et moi, 33 ans après. Nous nous sommes connus à Manille, je devais avoir 26 ans, j'étais un jeune Nº2 et le Père Gorrissen s'occupait des enfants des rues, des jeunes prostituées et des apatrides en grande précarité.

Mon épouse Christiane s'y était également dévouée, car nous étions en pleine période des boat-people et certains se souviendront peut-être, on avait accueilli le Tung-Han, un bateau qui venait du Vietnam. Ce fut l'une de nos plus grandes joies (ma femme et moi) sur le plan humain et professionnel. Il y avait 3 200 Vietnamiens à bord de ce bateau et les autorités philippines n'en voulaient pas. Ils allaient être repoussés à la mer, ils n'avaient plus de vivres, plus rien et ces pauvres gens allaient certainement mourir.

Nous avons envoyé un télégramme à Paris pour plaider leur cause, afin qu'on puisse les recevoir. Nous avons attendu de longues journées, et, je m'en souviendrai toute ma vie, un matin vers 4h, le chiffreur m'a appelé et m'a dit: « Il y a un télégramme qui va vous faire plaisir ». C'était la réponse du gouvernement français qui nous autorisait à accueillir ces réfugiés.



[crédit photo: Jean-Paul Zink]

Intervention du Père Gorrissen: Vous vous souvenez que Mme Imelda Marcos ne pouvait sentir les Vietnamiens. Elle les considérait comme des ennemis. Mais le jour où l'ONU a promis d'avancer de l'argent à tous les pays qui les aideraient, alors elle a dit qu'ils étaient ses frères!

Réaction de M. Le Lidec: Merci mon Père, je vois que vous avez gardé toute votre vitalité.

Bien, je vous souhaite  une très bonne soirée. Ce n'est qu'une première prise de contact et je suis sûr que nous aurons beaucoup d'occasions de nous revoir, soit à Pattaya où bien évidemment je reviendrai le plus souvent possible, soit à Bangkok où vous serez les bienvenus.

En attendant, profitez de votre soirée et bonne année à tous.


[Gérard Moric de Thai-French Wine]

 

[Niels Colov du Pattaya Peole Media Group]

 

 

Antoine de Peyret ["Same-Same Picture"]

 

David et Noémie (École francophone)

 

 

[crédit photo: Jean-Paul Zink]

 "Bonum vinum laetificat cor hominis"

(Ecclésiaste, Chapitre XL, verset 20)

 

[crédit photo: Jean-Paul Zink]

           Les grands esprits se rencontrent...

 

[crédit photo: Jean-Paul Zink]

 Cela faisait plus de six lustres qu'on ne s'était vu!

 


Sur le départ? C'est vrai qu'il se fait tard!

 

Transcripteur: Raymond Vergé

 

 

Article sur le Père Charles Gorrissen: 

Rencontre avec un drôle de pèlerin

 

Quelques témoignages sur le vif:
 

 

Pattaya ou le paradoxe francophone

 

Comme son nom l'indique:

 

Le français, c'est chic!

 

PRESS RELEASE:

 

French Ambassador visits Pattaya and Pullman Pattaya Aisawan

Warm welcome: Gildas Le Lidec, French Ambassador (2nd from the left) and his wife (center), were recently welcomed by Philippe Delaloye, general manager (2nd from the right) and Sylvain Royer, f&b director (on the left) as well as Miss Anais, a French trainee (on the right) at the Pullman Pattaya Aisawan, where he hosted a get together cocktail party for the French business community.

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Gildas Le Lidec, un ambassadeur de choc

Article d'Arnaud Dubus paru dans Gavroche [janvier 2010]

Gildas Le Lidec, le nouvel ambassadeur de France à Bangkok, ne ressemble pas à l'image que l'on se fait traditionnellement du diplomate français, prudent, réservé et avare de commentaires. Ce Breton de 62 ans, qui est arrivé dans le royaume avec son épouse Christiane le 18 novembre dernier, s'exprime avec une franchise rafraîchissante, sans esquives ni circonvolutions. « J'ai le sentiment d'arriver au bon endroit au bon moment. Nous avons cette situation difficile, qui est latente depuis trois ou quatre ans. Cela rend l'observation passionnante tant sur le plan de la politique intérieure que sur celui du redressement de l'économie », dit-il en prenant son café matinal sur la terrasse de la résidence de France.

          Gildas Le Lidec est loin d'être un nouveau venu dans la région : en 36 ans de carrière diplomatique, il a acquis une solide connaissance de l'Asie du Sud-est, travaillant à l'ambassade de France à Manille et à Hanoi, avant de prendre son premier poste d'ambassadeur à Phnom Penh en 1994. La Thaïlande était la pièce manquante du puzzle : «un pays au centre de l'équilibre du Sud-est asiatique et qui n'est plus seulement une destination touristique», dit-il.

 

L'homme des situations chaudes

          Sa carrière passée dessine les contours d'un ambassadeur de choc, d'un homme que sa hiérarchie n'hésite pas à envoyer sur des missions difficiles, assurée qu'il saura y faire face sans faillir. Il est ambassadeur au Cambodge au moment du « coup de force » de Hun Sen contre Ranariddh en juillet 1997. Le siège du parti Funcinpec est alors contigu à l'ambassade de France ; les soldats du prince, assiégés par l'armée gouvernementale, sautent le mur de l'ambassade et traversent les jardins pour s'échapper. Une roquette explose dans le bureau de l'ambassadeur. Malgré la situation très tendue, Gildas Le Lidec est le seul ambassadeur à ne pas ordonner l'évacuation des ressortissants. « Les Cambodgiens de tous bords nous ont été très reconnaissants de ne pas les avoir abandonnés », se rappelle-t-il.

          Quand il est ambassadeur à Kinshasa, entre 1999 et 2002, la République Démocratique du Congo est déchirée par une rébellion anti-gouvernementale appuyée par des pays voisins. Quelques heures après un entretien avec l'ambassadeur français, le président Laurent-Désiré Kabila est assassiné par un de ses gardes du corps en janvier 2001. Nommé en Côte d'Ivoire en 2002, Gildas Le Lidec doit très vite faire face à la guerre civile qui suit la tentative de coup d'Etat contre le président nouvellement élu Laurent Gbagbo. Les Français, accusés de soutenir les rebelles, sont pris pour cibles : neuf soldats sont tués dans une attaque aérienne et le journaliste de Radio France Internationale Jean Hélène est assassiné - « un meurtre qui m'a traumatisé », dit l'ambassadeur.

          C'est aussi sur son initiative que les forces spéciales françaises évacuent du Libéria le photographe Patrick Robert de l'agence Sygma Corbis qui avait été gravement blessé. Alors Gildas Le Lidec est-il le « troubleshooter » (expert médiateur/conciliateur, ndlr) de la diplomatie française ? L'ambassadeur explique les choses plus simplement. « J'ai toujours demandé des postes où personne ne voulait aller. C'est la meilleure façon de diriger soi-même sa carrière », dit-il. Ce sont ces moments de crise qui l'ont le plus marqué, reconnaît-il. « C'est là que le rôle d'une ambassade prend toute sa valeur, qu'on se sent vraiment utile à nos concitoyens. L'ambassadeur doit tout faire pour les protéger. »

 

Le projet « Sathorn »

          Au Cambodge comme en Côte d'Ivoire, des liens indéfectibles se sont noués entre lui et les autres membres de l'ambassade. « Ce sont des moments où la solidarité, la cohésion et l'amitié d'une équipe se renforcent. Nous sommes tous devenus amis et nous restons en contact après toutes ces années », dit-il.      

A Bangkok, l'ambassadeur se dit agréablement surpris de la « sérénité » des membres de la communauté française qu'il a pu rencontrer. Une visite au Lycée français l'a vivement impressionné. « On sent qu'ils sont heureux d'être ici. J'ai eu une impression de sérénité et d'unité. Par exemple la soirée Beaujolais nouveau" a été organisée conjointement par l'ADFE et l'UFE. Tout cela me rend très optimiste », dit-il. Un des projets importants durant son séjour sera la construction du nouveau bâtiment sur l'avenue Sathorn, qui abritera l'Alliance française, le Poste d'expansion économique, les Services de coopération et d'action culturelle et la partie publique de l'ambassade. «Ma plus grande récompense serait d'être encore à Bangkok quand la construction sera finie», conclut-il.       

Arnaud Dubus


 

 

From: Manao [talat@loxinfo.co.th] To: Eupadi [eupadi@samart.co.th]
Sent: Wednesday, February 02, 2011 7:57 PM Subject: Re: Soirée Pullman

 

Salut Daniel, un grand merci pour ces [belles] photos.

Cette fois-ci, je n'ai pas enregistré le discours de l'ambassadeur. Je n'ai donc pas pu le transcrire et encore moins le diffuser comme je l'avais fait l'an dernier: COQUETÈLE DU 12 JANVIER 2010 [PATTAYA]. Cela ne me rapporte rien. Je lève le pied. A maintes reprises, je me suis fait le relais d'évènements concernant la France et la francophonie en Thaïlande. On ne m'avait rien demandé... Je n'en ai eu/reçu aucun écho. Ni critique, ni reproche, ni encouragement. Juste de l'indifférence. C'est vrai, on ne m'avait rien demandé... Le combat contre les moulins à vent, à la longue, c'est fatiguant. @+, Raymond/Manao

 

From: Eupadi [eupadi@samart.co.th] To: Manao [talat@loxinfo.co.th] Sent: Wednesday, February 02, 2011 6:51 AM Bonjour Raymond - Amitiés, Daniel http://picasaweb.google.com/104818502574738332770/SoireePullman31012011?authkey=Gv1sRgCK2Dq-2U-P3c1AE&feat=directlink



17/01/2010
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