Pattaya fait son cinéma... indien

          Avec une moyenne de 900 films par an, l'Inde est le plus gros producteur au monde. De plus en plus de fictions bollywoodiennes sont «shootées» sur les plages du Golfe de Siam.

[Voir l'explication sur le 'Trophée' en bas de page]

         Dilbir Singh Saini (alias Bob), l'homme par qui les tournages arrivent en Thaïlande, est basé à Pattaya, et il ne s'en cache pas.

  

          Non loin de Third Road-Pattaya Klang, difficile de le rater: le restaurant Spices-2 étale sa devanture sur une vingtaine de mètres et peut recevoir plus de 400 convives.

 A l'intérieur, les murs sont couverts de centaines de posters de films indiens.
Bob affiche la couleur...

         Mais c'est à quelques pas de là qu'il vous reçoit de façon fort débonnaire, dans ses bureaux de l'Indo Bangkok Company Limited. Sa vie est une «success story sauce curry» digne d'être portée à l'écran.

  

          Arrivé ici il y a 16 ans avec 100 dollars en poche, il est maintenant à la tête d'une société employant des dizaines de personnes, gérant, entre autres, trois restaurants et toute la logistique pour recevoir les équipes de cinéma.

[Restaurant Spices sur Pattaya Beach Road]

          Comme il l'explique en souriant, le lien entre les deux est tout simplement vital, pour ne pas dire viscéral. Dès le départ, il s'était lancé dans la restauration, sachant que pour ses compatriotes (de plus en plus nombreux à venir séjourner en Thaïlande), pouvoir trouver de la cuisine indienne à l'étranger est une nécessité absolue. Question d'habitude alimentaire et de pratique religieuse (qu'ils soient hindous, sikhs ou musulmans).

 

          Il a ensuite pressenti le potentiel que représentait l'industrie du cinéma indien en terre de Siam. Ayant déjà créé toute une structure d'accueil, d'hébergement et de transport, il ne lui restait plus qu'à se faire connaître des «Grands Moghols de la pellicule».

 

          Avec un naturel déconcertant, il avoue avoir organisé cent, peut-être cent-cinquante tournages, depuis sept ou huit ans. «Je ne compte plus, ça va trop vite !» dit-il en riant. 90% se passent entre Bangkok et Pattaya, 10% à Phuket.

 

          Pourquoi les Indiens viennent-ils tourner en Thaïlande? Il y a tout un faisceau de raisons. D'abord, les sites magnifiques et le rapport qualité prix très motivant. Ne serait-ce que pour un simple clip vidéo, une chanson coûte le triple en Inde. Une fois ici, les équipes (forcément plus réduites) sont concentrées sur le travail et donc plus efficaces. A Madras ou Goa, là où il faut 100 techniciens, sur les rives du Chao Phraya une trentaine suffira amplement, réduisant ainsi les coûts de production.

 

          En Inde, tourner en extérieur avec de grandes stars pose problème: les foules s'agglutinent. Ici, personne ne fait attention, on peut travailler en toute tranquillité. Quand ils sont dans leur pays, ces mêmes acteurs se permettent d'arriver en retard ou de quitter le plateau au moindre prétexte, souvent futile. A l'étranger, on peut mieux contrôler leurs caprices et ils n'ont pas toute une suite de courtisans (assistants ou larbins) encombrants.

 

          Bob reconnaît avoir quelques difficultés avec l'administration thaïlandaise mais tout finit par s'arranger. Les professionnels du spectacle obtiennent un permis de travail temporaire, c'est prévu par la loi. Et parfois, au lieu d'attendre plusieurs jours l'autorisation de tourner sur tel ou tel site, le plus simple est d'affréter deux ou trois bus sans ne rien demander à personne et partir en extérieur, comme des touristes.

 

          Sur ses indications, on est d'ailleurs allé assister à quelques scènes d'un tournage de film tamoul (titre: Aadi Bhagawan, réalisateur: Ameer) dans le cadre d'une somptueuse villa louée pour l'occasion, au bout de la Siam Country Club Road. Que du glamour. Cela pourrait très bien se passer en Inde puisque le climat et la végétation sont identiques. D'après M. Maheshwaram, le producteur exécutif à qui on a posé la question, le budget est de cinq millions de dollars. Quand même.

 

         Pour Bob, c'est la routine. Ce jeune quadra né à Hyderabad parle [donc forcément] télougou, mais aussi pendjabi (comme tous les Sikhs), hindi, anglais et thaï. Il a régulièrement affaire avec les gros centres de production de films indiens, non seulement Bollywood, mais aussi Kollywood (contraction de Kodambakkam, près de Chennaï, ex-Madras, et Hollywood), Kolkatta-Calcutta, Bangalore, Karnataka, Orissa…

 

         Son quotidien, ce sont les groupes de touristes indiens: il s'occupe de 1 500 à 2 000 personnes par mois, en circuit complet, avec toutes les prestations que cela suppose. Son bureau est une ruche, avec une dizaine de collaborateurs (dont sa propre sœur) scotchés devant leur écran d'ordinateur et pendus au téléphone. Son portable sonne en permanence. Il répond à tout le monde, ce qui laisse le temps au journaleux de prendre des notes…  

         «Je dois tout à mes employés, sans eux, je ne suis rien.» Son anniversaire, le 12 novembre, est devenu un évènement médiatique que même le maire de Pattaya ne veut pas rater. Bob est devenu incontournable…

Raymond Vergé

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Voici ce qu'il y a sur le socle de ce 'Trophée':

PRIVÉ LOCATIONS AWARD 2010

MAXIMUM INDIAN FILMS LINE PRODUCED

INDO-BANGKOK FILMS THAILAND

C'est l'Oscar du plus grand nombre de films indiens produits à l'étranger remis à INDO-BANGKOK FILMS THAILAND en 2010 par une association d'éminents cinéastes indiens... Bob a le monopole des films indiens tournés en Thaïlande. C'est le M. Cinéma indien en terre de Siam.

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ARTICLES ASSOCIÉS

Pattaya: des Indiens dans la ville

L'ashram de Matayi (Pattaya)

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COMPLÉMENT PHOTOS

Restaurant Spices-2

  

  

 

  

  

  

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 05/10/10: Tournage d'une scène du film ''Aadi Bhagawan''

Réalisateur: Ameer (Sultan)

[Affiche du film]

Acteurs: Jayam Ravi et Neetu Chandra 

  

 

  

  

  

 

 Ameer (Sultan) [portant casquette]

 Jayam Ravi (star du cinéma tamoul)

 

 Mr. Mahesh (producteur exécutif)

  

  

  

  

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Neetu Chandra [sur le Net]

 

  

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15/01/10: Tournage d'un film [en langue télugu]
devant la gare maritime de Pattaya

  

  

  

  

  

  

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Photos de jan-clod (datées du 31/07/10), avec son commentaire:

Voici ma première impression: je les ai observés, ils ne sont pas comme les Français, une scène est tournée en 3 ou 4 prises... Chez nous, c'est en clap 77eme prise... voire plus. En outre, ils bougent et changent de place pour des prises de vues de face puis de dos, on peut dire que c'est un tournage très rapide. Peu de monde: une équipe de 20 personnes au total, acteurs, machinistes, maquilleurs etc... Le groupe ne mange pas au restaurant ni au boui-boui du coin, mais dans une cantine (à la cuisine indienne).
NDLR: évidemment, c'est Bob qui assure l'intendance!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Big fat Indian weddings get Thai flavour


31/01/11: The popular adage marriages are made in heaven seems to be passé, in so far as Indians preferring to marry in Thailand, are concerned.

If the number of Indians marrying in Thailand is any indication, India is emerging as the fastest growing inbound market for Thailand with regard to wedding tourism segment.


Over 100 wedding groups, each comprising 200 guests, from India had visited Thailand last year and the numbers are increasing. Though Bangkok has been hosting Indian wedding functions since the last few years, Phuket, the island resort built on abandoned tin mines in the southern part of Thailand, and Pattaya are also increasingly emerging as new destinations for such events, say Thailand tourism board officials. Chiang Mai, Samui, Koh Chang are also among the popular destinations. The Indian groups have contributed a good amount of income to Thailand and also generated revenue to other segments too. Last year, over 7.9 lakh (790 000) Indians, out of 15 million international tourists, visited Thailand, registering an increase of 28 percent over the previous year.


The Tourism Authority of Thailand (TAT) has brought out a book: “Fall in love in India, Get married in Amazing Thailand” to be distributed to wedding planners and travel agents and tour operators.

It takes about three to four hours to travel to Thailand from India and the five-star hotels there are twice as cheap as Indian hotels and offer more facilities and activities for the whole family, say sources.

On an average, each Indian millionaire going to Thailand stays for about a week and spends between 100 and 150 million Baht per stay.

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Touristes indiennes à Pattaya



26/10/2010
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